Nos amies les machines sont généralement fabriquées pour exécuter nos ordres, que ce soit en exécutant ceux des programmes qu’on leurs fournit ou en répondant directement aux injonctions qu’on leurs donnent aux moyens d’interfaces diverses.
Donc ces braves machines font ce qu’on leurs demande et si ça merde ce n’est pas leur faute, on parle de défaillance technique ou d’erreur humaine, mais comme elles n’ont pas conscience de ce qu’elle font ou alors très peu, la défaillance technique est bien souvent du à la légèreté de l’homme et parfois à sa cupidité.
Mais mon propos n’est pas de mettre en évidence l’innocence de la machine et la responsabilité de l’homme, ce qui serait un peu comme de parler pour ne rien dire, mais de parler d’une tendance qui se généralise et à laquelle on se retrouve trop souvent confronté pour notre plus grand inconfort. Cette tendance est de se comporter comme une machine dans le but de ne plus être responsable de nos actes et surtout de ne pas à avoir à justifier ses actes et à devoir réaliser leurs conséquences désagréables pour autrui.
J’obéis aux ordres, j’applique le règlement, c’est comme ça et pas autrement, de toute façon on ne m’a pas équiper d’un circuit qui me permet d’en analyser les conséquences ou le bien-fondé de plus vous feriez pareil à ma place et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, dura lex sed lex, la loi est la loi et sont esprit est depuis bien longtemps parti pour un voyage dont on ne revient pas.
Acte de non recevoir, ne pas écouter, vous comprendrez Madame que je ne veux pas risquer mon bien-être pour le votre et que je vais vous tirez cette jolie balle dans la tête mais ce n’est pas moi qui ai inventé le pistolet et qu’en plus le peuple a voté pour que votre faute entraine cette conséquence, je ne suis qu’un exécutant, allez, ne faites pas d’histoires et présentez-moi votre tempe avec un joli sourire et Bang comme le dit la moitié de la chanson.
Oui, j’exagère un poil, ma tempe est vierge de brulure de poudre et mon cerveau intact ou du moins n’as pas subi de traumatismes irréversibles. C’est que moi aussi je suis une machine et j’exécuterai les consignes débiles pour ne pas subir les conséquences de mes soubresauts. Par contre j’essayerai d’être une machine bien discrète et bien inutile, sans prise directe sur la vie d’autrui en faisant bien attention de respecter la faible tolérance de mes fusibles, une machine à rien foutre, une machine désuète, mais particulière et surtout pas banale, éviter la banalité.
J’en vois certains qui se disent ça y est la mère Nadine nous a pondu un fatras de réflexions philosophiques verbeuses à deux francs nonante-cinq, d’allusions vaseuses et empruntes du plus grand sérieux indigeste.
Oui c’est vrai , je vous prie de m’en excuser mais ce n’est pas de ma faute, je suis une machine défectueuse munie d’une soupape verbeuse.